[Avis de lecture] N’oublie pas mon petit soulier de Nadia Lakhdari | Les Éditions Goélette

4e de couverture 

Émilie, une jeune trentenaire recherchiste pour une émission de variétés, reçoit son nouveau chum Charles, sa famille et ses amis le soir du 25 décembre. Il y a tant à préparer afin que tout soit parfait pour ce beau monde ! Et pour que les enfants de son amoureux vivent un Noël magique ! Elle a tout prévu : dinde juteuse à souhait, tourtière et tarte aux pommes au menu, une pile de cadeaux au pied du sapin et un feu crépitant dans la cheminée… Un Noël de rêve, quoi !


Mais quand Isa, sa meilleure amie, lui annonce qu’elle passe les Fêtes dans le Sud et que son frère lui apprend qu’il a une urgence à régler à Toronto, le merveilleux souper qu’Émilie imaginait menace de tourner à la catastrophe.


Entre l’adolescente de Charles, qui refuse d’entendre parler de sa nouvelle belle-mère, et Seb, son meilleur ami d’enfance, qui débarque à l’improviste, tout se déroule de travers. Reste-t-il un espoir pour que la fête ne soit pas entièrement gâchée ? Émilie arrivera-t-elle à garder l’esprit de Noël malgré tout ?


Pour un souper de Noël réussi, retrouvez les recettes de l’histoire

Mon avis 

3.75/5

Ah la pression des Fêtes pour que tout soit parfait! La ressentez-vous aussi? 

Mais à trop chercher la perfection, c’est souvent tout le contraire qui arrive. Et Émilie le constatera d’elle-même en voyant s’écrouler les uns après les autres ses plans pour son Noël idyllique. 

Mais est-ce que la série de malchances qui s’abat sur elle viendra à bout de son indéfectible optimisme? 

C’est léger, c’est drôle, c’est rafraîchissant, c’est un roman du temps des Fêtes parfait! 

Les titres de chapitres tirés des chansons populaires de Noël m’ont bien fait sourire (je vous mets au défi de lire ce livre sans les avoir en boucle dans la tête par la suite) ainsi que la façon dont la protagoniste s’adresse au lecteur. Et que dire des recettes traditionnelles  qui se trouvent à la toute fin qui sont, à mon avis, un délicat ajout! 

On ne peut refermer ce livre sans être profondément reconnaissant envers ceux qui s’efforcent année après année à nous transmettre la magie de Noël… à la sueur de leur front. 

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Titre:N’oublie pas mon petit soulier
Auteur:Nadia Lakhdari
Éditeur:Les Éditions Goélette
Nombre de page:208 pages
Date de parution:6 octobre 2021

[Avis de lecture] Tiohtia:ke de Michel Jean | Libre Expression

4e de couverture 

« L’air du square Cabot ne dégage aucune senteur. Pourtant, le vent l’a porté sur des milliers de kilomètres à travers Nitassinan. Il a traversé des forêts et des centaines de lacs et de rivières, mais il n’en a rien gardé. »Élie Mestenapeo sort de prison après avoir purgé sa peine pour le meurtre de son père, un homme alcoolique et violent. Sa communauté innue de Nutashkuan l’a banni. Il débarque à Montréal et se retrouve très vite dans la rue. Il y croisera des personnes d’autres nations, Inuit, Cris, Atikamekw, venues comme lui s’échouer dans la métropole, et il fera des rencontres déterminantes, qui l’aideront à se reconstruire. Tiohtiá:ke, c’est aussi la réalité de tous ces Autochtones qui se regroupent dans les villes pour reformer la communauté qu’ils ont perdue. La seule chance de s’en sortir réside parfois dans l’attachement à des valeurs plus grandes que soi.

Mon avis 

Note : 5 sur 5.

Après avoir revisité l’histoire de ses aînés et de sa jeunesse, Michel Jean quitte la forêt de ses ancêtres pour la ville et raconte ici la réalité moderne du peuple autochtone à travers des personnages puissants. 

Elie doit quitter sa communauté après y avoir été banni pour le meurtre de son père. Il se retrouve alors sans ressources et sans repères dans la métropole. Comme bon nombre d’Autochtones qui se retrouve à Montréal, il vivra la solitude, l’itinérance, le manque de ressources, le froid et bien pire encore.

Le manque de soutien lors de la sortie du milieu carcéral est flagrant et si triste à constater. L’indifférence des gens est si malheureuse. L’intérêt des journalistes, le temps de faire un bon papier, est vite oublié par la suite. 

À travers les difficultés, il trouvera une autre communauté: celle de la rue. Là où « les amitiés sont rares, mais précieuses ». 

À force d’efforts, il trouvera la voie de la reconstruction et se créera une nouvelle vie. Toutefois, sera-t-il capable de faire taire le monstre qu’il croit toujours gronder en lui? Cette colère bien ancrée dans les racines de son être?

J’ai beaucoup aimé qu’on y présente aussi les territoires inuits ainsi que la réalité des gens qui vivent dans le Grand Nord… et qui parfois le quittent. 

Comme tout ce qu’écrit Michel Jean, ce livre est excellent! J’ai tout particulièrement aimé les chapitres courts qui rythment le roman.

Une histoire plus moderne, certes, mais qui montre une réalité tout aussi pertinente que ses autres romans et des enjeux bien réels. Les gens ont tendance à penser que tout cela est loin d’eux. 

« Personne ne nous voit, mais nous sommes partout.» 

Espérons que ce livre permettra d’éveiller les consciences. Pour moi, ce fut un réel coup de coeur!

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Titre:Tiohtiá:ke
Auteur:Michel Jean
Éditeur:Libre Expression
Nombre de page:240 pages
Date de parution:25 octobre 2021

[Avis de lecture] 11 brefs essais sur la beauté sous la direction de Marilyse Hamelin | Éditions Somme Toute

4e de couverture 

Nous sommes obsédé.es par la beauté. Comment la définir, la circonscrire? En Occident, elle rime avec juvénilité. Les femmes avançant en âge sont confrontées à « l’obligation de jeunesse », sous peine de disparition sociale. Mais les choses ne sont pas nécessairement tendres pour les femmes jeunes. Pression à la minceur et grossophobie, régimes amaigrissants et troubles alimentaires: les conséquences sur la santé physique et psychologique se font sentir. La quête de la beauté selon des standards préétablis est une entreprise en apparence superficielle, mais en réalité génératrice d’immenses souffrances. Et c’est aussi une approche raciste. Car, si on lit bien entre les lignes, la femme belle est blanche, jeune et mince. Telle est la toxique vision occidentale de la beauté.

Ouvrage choral tissé d’écritures vibrantes et touchantes offrant des changements de tonalités surprenants, ce collectif est la matérialisation de plusieurs désirs: nommer la beauté, mieux la comprendre, confronter les idées reçues, collectivement faire la paix avec certains démons… Pour y arriver, il aura fallu réunir des plumes de différents horizons, certaines ayant toute une œuvre à leur actif, d’autres étant de nouvelles pousses.

Avec les textes de Marie-Hélène Bellavance, Françoise David, Lynda Dion, Estelle Grignon, Marilyse Hamelin, Perrine Leblanc, Eftihia Mihelakis, Heather O’Neill, Alex Rose, Perrye-Delphine Séraphin et Christine Sioui Wawanoloath.

Mon avis 

Note : 4 sur 5.

Les réflexions proposées dans ce livre sont tellement pertinentes. Comme j’avais besoin de lire ça à ce moment de ma vie! 

Qu’est-ce qu’est réellement la beauté? Que serions-nous à faire pour atteindre les standards dictés par la société? 

Âgisme, peur de vieillir, colorisme, les normes de la beauté, la beauté à travers les arts et j’en passe. Tous des sujets d’intérêt! 

Des perceptions différentes d’horizons variés qui rendent le sujet encore plus réaliste et pertinent. Chaque personne y décrit sa vision de la beauté avec les mots qui lui sont propres ce qui rend l’œuvre encore plus puissante. 

Il nous fait réfléchir sur le poids de nos mots même s’ils sont lancés dans un but gentil. À quel point, ils peuvent mettre une pression sans le vouloir. 

Ce livre est tout simplement WoW!! J’ai été soufflée après chaque essai. Je recommande chaudement! 

Un collectif qui réunit des écrivain.e.s vraiment inspirant.e.s. qui fait réfléchir et d’autant plus apprécier la réelle beauté du monde. 

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Titre:11 brefs essais sur la beauté  Pour échapper à la tyrannie des idées reçues
Auteur:Collectif sous la direction de Marilyse Hamelin
Éditeur:Éditions Somme Toute 
Nombre de page:112 pages
Date de parution:25 octobre 2021

[Avis de lecture] Sous la neige de décembre de Martine Labonté-Chartrand | Les Éditions Goélette

4e de couverture 

Pour Sophie, Noël est une véritable malédiction. Tous les ans, elle s’enfuit dans le Sud pour éviter les festivités et les souvenirs douloureux qu’elles lui évoquent. Ses plans habituels sont toutefois changés lorsque sa grand-tante Maggie lui demande de venir lui tenir compagnie. Comment peut-elle refuser ? La femme se fait de plus en plus vieille et, cette année, ne peut pas compter sur la personne qui l’aide normalement. Sophie se retrouve donc au centre de la magie de Noël de Fair Haven, une petite ville bucolique du Vermont, en plein décembre.

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, la trentenaire décide de profiter du calme de l’endroit pour terminer l’écriture de son premier roman. Elle sera d’ailleurs plus inspirée qu’elle n’aurait pu le croire, mais pas uniquement par le décor idyllique : Milo, l’homme à tout faire de sa grand-tante, a tout pour la charmer…

Entre la pose des décorations, un saut au marché de Noël et une promenade dans une sapinière, la complicité s’installe. Le vrai bonheur serait-il à Fair Haven ? Parions que Milo saura au moins faire voir à Sophie le temps des fêtes sous un meilleur jour !

Mon avis 

Note : 4 sur 5.

À la suite de plusieurs souvenirs désastreux durant le temps des Fêtes Sophie a l’habitude de se sauver dans une destination soleil pour éviter d’autres événements malheureux. 

Sauf, cette année! Répondant à l’appel de sa grande tante anglaise vivant dans un petit village bucolique du Vermont, elle ira l’aider pendant quelques semaines. Elle fêtera donc Noël en famille pour la première fois depuis 10 ans, car sa tante, elle, est une grande fan de Noël et de toutes ses traditions festives. 

Un petit village enneigé, une jeune fille des plus attachantes, une grande tante charmante et un bel homme… Bref, une romance parfaite pour se mettre dans l’esprit des Fêtes! Un roman doudou à lire à la lueur du sapin avec un bon chocolat chaud.

Fait intéressant: Sophie est blogueuse littéraire et écrit son premier livre.

Vous, quel est votre livre de Noël par excellence?

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Titre:Sous la neige de décembre
Auteur:Martine Labonté-Chartrand
Éditeur:Les Éditions Goélette
Nombre de page:192 pages
Date de parution:6 octobre 2021

[Avis de lecture] L’omission de Suzanne Mercier | Hamac

4e de couverture 

À plus de soixante ans, Évelyne apprend la mort récente d’un frère dont elle ignorait l’existence. En questionnant sa soeur aînée et un cousin, les seuls à qui il évoque de vagues réminiscences, elle comprend que Philippe souffrait d’une déficience intellectuelle. Incapable de concevoir que ses parents aient abandonné un enfant à la fin des années cinquante et ne lui en aient jamais parlé, elle part pour Baie- Saint-Paul, dans l’espoir de rencontrer la personne chez qui son frère a habité en famille d’accueil les dix dernières années de sa vie.

Mon avis 

Note : 4 sur 5.

D’abord, c’est le parcours de l’autrice qui m’a fascinée. Une femme qui a voué sa vie à enseigner le français à de jeunes immigrants puis qui a profité de sa retraite pour réaliser un rêve en étudiant la création littéraire, je trouve ça carrément inspirant.

Ensuite, j’ai découvert un livre franchement intéressant et enrichissant. À une époque, malheureusement pas si lointaine, où on cachait les enfants qui avaient des handicaps mentaux, les parents d’Évelyne placent leur fils aîné qui est autiste sévère. Cette dernière apprendra son existence seulement à sa mort et cherchera à en découvrir davantage sur lui et sur sa vie. 

On en apprend alors davantage sur l’histoire des maladies mentales, la vie des gens vivant avec un handicap, les milieux de soins, les tabous, les jugements, etc. Les bouleversements d’une famille. C’est d’une tristesse infinie. 

Elle se lancera sur les traces de son frère perdu et entreprendra une grande quête pour découvrir ce qui s’est réellement passé pendant ses 68 ans d’existence loin de sa famille. 

Tant de souffrance, tant de personnes malmenées, tant de vies humaines délaissées à cause de leur différence. Et le pire, c’est que c’est réel. 

Un sujet très peu abordé qui a été très instructif pour moi. La plume est magnifique et malgré qui y ait beaucoup de faits historiques on n’a pas l’impression de lire un manuel scolaire. J’ai adoré malgré la difficulté du récit! Je pense que cette facette de l’histoire doit être mise de l’avant afin que le Québec apprenne de ses erreurs. 

Par les détours de la vie de Philippe, on en apprend également beaucoup sur la municipalité de Baie-St-Paul dans Charlevoix et sur le rôle de son hôpital au sein de cette communauté délaissée aux gens dits « hors-norme ». La description de cette ville côtière vient ajouter une touche de douceur par son décor enchanteur. 

Le changement de narration, passant du je au tu, ajoute du rythme et de la précision au récit. Il nous permet de nous immiscer concrètement dans chacune des découvertes d’Évelyne et de mieux percevoir les pensées et les sentiments de Philippe, car n’oublions pas que malgré son handicap il reste un humain. 

Il y a une multitude de citations que j’aurais aimé partager avec vous, mais je pense que c’est réellement un livre à découvrir dans son entièreté. Je vous laisse donc le soin de lire l’oeuvre complète pour l’apprécier pleinement. 

Alors, êtes-vous convaincu.e? Bonne lecture!

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Titre:L’Omission
Auteur:Suzanne Mercier
Éditeur:Hamac
Nombre de page:280 pages
Date de parution:25 octobre 2021

[Avis de lecture] La vieille maison de Louise Simard | Les Éditions Goélette

4e de couverture 

Après de longues années, Jérémie revient là où tout a commencé. Il a enfin pu se porter acquéreur de la maison de son enfance, laissée à l’abandon depuis trop longtemps. À mesure que le sexagénaire trie ce qu’il pourra sauver de cette ruine romantique, il replonge dans ses souvenirs, autant les grandes joies que les

terribles souffrances liées à ces lieux chargés. Il doit aussi faire face à son plus cuisant échec : sa fille chérie, Rosalie, qu’il n’a pas su accompagner. Mais il n’est pas le seul chez qui la vieille maison remue des eaux souterraines. Dans la forêt et les champs environnants, Raphaël, le fils de Rosalie, fait des découvertes qui relancent des questions laissées sans réponse. Pour Jérémie, la rencontre de son petit-fils avec la terre familiale sonne l’heure de vérité : il doit maintenant lui raconter toute l’histoire, sans plus se défiler ni le ménager. Raphaël est bien assez grand pour comprendre, et lui-même a pris beaucoup de maturité depuis les sombres événements.

Mon avis 

Note : 3.5 sur 5.

J’ai beaucoup aimé l’écriture tout en douceur de l’autrice. Le présent et le passé s’entremêlent. Au cœur, une vieille maison bien intrigante. 

Dès les premières pages, on devine bien qu’un terrible drame est survenu dans la famille de Jérémie et de Raphaël. Pourtant, la famille semblait tellement comblée de bonheur. Qu’a-t-il donc pu se passer? Quels secrets renferme cette vieille demeure trop longtemps abandonnée qui regorge toujours d’histoires? 

Le rachat de sa maison d’enfance par Jérémie entraînera beaucoup de souvenirs en lui, bons comme mauvais. La reconstruction de la bicoque trop longtemps abandonnée sera l’occasion de replonger dans le passé et éclairer le futur. 

« J’ai eu tort de laisser le passé empoisonner le présent. Il faut plutôt le regarder bien en face et le remettre à sa place.» 

L’histoire est infiniment triste tout en étant écrite avec une grande délicatesse. Malgré quelques longueurs à l’occasion, j’ai somme toute beaucoup aimé ce roman. L’impuissance d’un parent face au désespoir de son enfant, les conséquences de nos choix sur toutes les personnes qui nous entourent, la colère, mais aussi la bienveillance. Un magnifique cocktail qui crée un récit très touchant.

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Titre:La vieille maison
Auteur:Louise Simard
Éditeur:Les Éditions Goélettes
Nombre de page:208 pages
Date de parution:13 octobre 2021

[Avis de lecture] Avec toi de Marie Potvin | Les Éditions Goélette

Livre Avec toi de Marie Potvin

4e de couverture 

Il y a maintenant quatre ans, la vie de Bobbie Grandmaison s’est effondrée. Depuis ce soir fatidique, elle ne ressent plus rien, sauf quand elle commet un vol. Le risque de se faire prendre la ravive… jusqu’à ce que sa famille entière intervienne et l’oblige à s’exiler à la campagne, loin des tentations, pour suivre une thérapie. Or, là-bas, les villageois, mis au courant de sa cleptomanie, la traitent en paria. Bobbie n’a d’autre choix que de se réfugier chez l’unique personne qui ne la juge pas. Le hic, c’est que cet homme ne veut pas d’elle.

Pour oublier son passé tourmenté, Christophe Leclerc travaille à la sueur de son front. Plus la job est dure, plus ça l’intéresse. Il subsiste ainsi, sans attaches… jusqu’à ce qu’il hérite de la propriété de l’homme qui a façonné sa personnalité de sans-coeur. Pressé de fuir les douloureux souvenirs des lieux, il décide de remettre la place en état pour la vendre au plus vite. Le seul problème, c’est cette jeune femme saisissante qui ralentit son projet. Deux êtres écorchés se retrouvent, côte à côte, à confronter leur passé, endurer leur présent et peut-être… bâtir un avenir meilleur, ensemble.

Mon avis 

Note : 4.5 sur 5.

Je ne peux dire qu’une chose : j’ ai ADORÉ ce roman!

D’abord, la première de couverture est tout simplement magnifique et donne envie de plonger dans le roman comme dans un bon bain chaud. 

Ensuite, il s’agit du 50e roman de l’autrice (Wow! Je souligne ici toute mon admiration! En écrire un est dans tout un exploit. En écrire 50, c’est phénoménal!). On sent d’ailleurs très bien l’expérience derrière la plume fluide de Marie Potvin. Du vrai bonbon! 

Troisièmement, je m’attendais à une petite romance toute simple, mais c’est bien plus que cela! J’ai tout particulièrement apprécié que l’autrice aborde la cleptomanie, un trouble dont on entend très peu parler, mais qui a des effets dévastateurs. Les personnages ne sont pas parfaits et ça ajoute du réalisme à l’histoire. Chacun d’eux porte en eux un lourd bagage qui les rend d’autant plus attachants.  

Leur psychologie est bien établie et décrite ce qui est plutôt rare dans les romans de ce type. L’autrice prend également le temps de bien mettre son histoire en place et de camper ses personnages avant d’entrer dans le vif du sujet ce que j’ai particulièrement apprécié. 

Bien qu’elle est passée plusieurs années à écrire pour les jeunes, Marie Potvin n’a assurément pas perdu le tour de charmer le public adulte!

Je l’ai complètement dévoré! J’avais comme besoin d’une lecture plus légère, mais pas trop gnangnan. Même si nous avons souvent quelques doutes sur ce qui va se passer, l’histoire prend des twists qui nous fait encore plus plonger dans le récit.

Enfin, je le répète, j’ai adoré! Même s’il s’agit d’un bon pavé de plus de 445 pages, j’en aurais pris plus! Ça prouve à quel point il se lit bien et comme j’ai trouvé ça excellent! 

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Titre:Avec toi
Auteur:Marie Potvin
Éditeur:Les Éditions Goélette
Nombre de page:448 pages
Date de parution:20 octobre 2021

[Avis de lecture] Jolicoeur de Joëlle Péloquin | Tête première

4e de couverture 

Au décès de son mari, Marcelle Lemay ne peut plus le nier : elle n’a jamais choisi l’existence qu’elle mène. Jolicoeur, son nom de jeune fille, lui revient à soixante-treize ans comme un vent de liberté, et avec lui, l’envie de renouer avec les passions depuis longtemps enterrées. C’est ainsi que fuyant les funérailles de son mari et délaissant sa fille, Marcelle Jolicoeur s’envole pour le Japon. Au fil des déambulations, les fragments de beauté rencontrés au hasard des visites convoquent les souvenirs tantôt lumineux, tantôt tragiques. Après avoir fait la paix avec elle-même, Marcelle s’adresse aux esprits de la forêt pour trouver le chemin vers son amante.

Mon avis 

Note : 3 sur 5.

L’écriture de Joëlle Péloquin est sublime! Elle arrive à nous faire ressentir les émotions du personnage comme si nous nous étions glissés sous sa peau. 

Un extraordinaire récit, une histoire d’amour comme il y a dû en avoir beaucoup trop à l’époque. 

Un roman féministe qui fait appel à l’ouverture d’esprit et à l’acceptation. 

On jongle ici entre le passé et le présent. On découvre Marcelle Jolicoeur qui le temps d’expo 67 est tombée amoureuse de Kyoto, une belle Japonaise. Ce n’est qu’au décès de son mari, qu’elle entamera le grand voyage de la retrouver, mais surtout un pèlerinage intérieur sans merci. 

Le mélange des temps et des rêveries m’a parfois laissée confuse. Il y a également quelques longueurs au récit qui m’ont fait décrocher à l’occasion. 

J’ai toutefois aimé que le personnage principal soit âgé et que l’on comprenne bien ce qui se passe tant dans son corps que dans sa tête. La découverte du Japon et de ses particularités est également un bel atout à l’histoire. 

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Titre:Jolicoeur
Auteur:Joëlle Péloquin
Éditeur:Tête première 
Nombre de page:192 pages
Date de parution:27 septembre 2021

[Avis de lecture] Le destin d’Amarylis T.1 Les mystères du lac de Dominik Casavant | Éditions 100 façons

4e de couverture 

Quoi de mieux que de s’évader loin de tout pour prendre soin de sa santé? Amarylis vient tout juste d’apprendre qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre, elle décide donc de suivre les recommandations de sa grand-mère qui lui a laissé des indications avant de mourir. Mais, quelqu’un viendra tout changer.

Mon avis 

Note : 2 sur 5.

Le début est un peu rapide et incongru. La lettre de sa grand-mère décédée qui arrive juste comme Amarylis vient de recevoir un diagnostic de maladie cardiaque incurable me semble assez invraisemblable. 

J’ai souvent eu l’impression que l’autrice a voulu ratisser large avec beaucoup de sujets, mais que ceux-ci ne s’emboîtaient pas toujours à la perfection. Comme s’il y avait trop de détails sans importance qui nuisaient à l’essentiel. 

Il y a également plusieurs fautes d’orthographe qui m’ont agacée et qui ont fait en sorte que l’écriture manquait un peu de fluidité.

L’histoire reste cependant très intrigante avec juste assez de suspense pour nous forcer à poursuivre notre lecture. L’ambiance, l’impression de temps suspendu et le mystère y sont également bien mis en place. 

J’aurais apprécié une Amarylis plus combative face aux adversités qui se dressent devant elle, qu’elle prenne les devants et qu’elle soit moins passive devant les difficultés qui parsèment sa route au lieu d’attendre que Samuel se charge de tout.

Bref, même si j’ai parfois eu l’impression qu’il manquait un peu de finition au roman, l’histoire m’a tenue en haleine et j’ai tout de même passé un bon moment. 

Titre:Le destin d’Amarylis T. 1 Les mystères du lac
Auteur:Dominik Casavant
Éditeur:100 façons
Nombre de page:209 pages 
Date de parution:2020